Nous n’avons pas l’habitude de faire de l’Urbex en groupe. Pourtant aujourd’hui, nous sommes en compagnie d’une joyeuse bande d’explorateurs urbains de la région Rhône-Alpes. Nous sommes en route pour visiter une Teinturerie Industrielle.

Nous nous donnons rendez-vous devant le grand portail, que nous franchissons un par un, pour nous retrouver dans la grande cour intérieure. Quelques minutes plus tard, nous entrons dans les immenses hangars du complexe industriel. Devant nous se dresse une machine de plusieurs dizaines de mètres de long. Plus loin, nous apercevons des rouleaux, des cadres en plastique et de nombreuses chutes de tissus.

Fondée au milieu du XIXème siècle, cette teinturerie a employé jusqu’à 500 personnes. Les temps modernes et la concurrence ont eu raison de cette première aventure. A la fin du XXème siècle, un groupe d’anciens employés a repris l’entreprise pour former une coopérative. Grâce à l’impression de tissus vestimentaires, l’entreprise a fonctionné une dizaine d’années, mais la liquidation judiciaire a finalement été annoncée.

La fermeture remontant à quelques années, nous ne sommes pas vraiment les premiers à visiter les lieux. La plupart des machines ont été vendues, mais il reste tout de même quelques trésors… Dans la cuisine, une machine permettant de mélanger les couleurs résiste aux assauts répétés des récupérateurs. Dans les entrepôts, nous trouvons des centaines de rouleaux vides qui contenaient les cylindres d’impressions des rotatives, elles aussi disparues. Dans les bureaux donnant sur une rue passante, nous trouvons des chutes de tissus qui servaient d’échantillons de présentation aux clients. La quantité est impressionnante.

Nous terminons la visite par un passage dans la chaufferie, où la magnifique chaudière est encore là et nous espérons la revoir une prochaine fois. Nous repartons aussi discrètement que possible, même si en groupe, ce n’est pas toujours évident…

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