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Le Lavoir

Le voilà, il se dresse devant nous tout au bout de cet immense terrain vague. Nous sommes venus visiter ce qui fut autrefois une usine de renommée Européenne. Ce lavoir à charbon était en effet le fleuron de cette activité. Construit dans les années 20 il s’est peu à peu automatisé et a continué à fonctionner jusqu’à l’aube de l’an 2000. 80 ans de loyaux services durant lesquels péniches et locomotives venaient déverser des tonnes de combustible, qui était traité puis ré-acheminé partout en France.

Pour une fois nous visitons un endroit relativement conservé, malgré qu’il soit abandonné depuis 10 ans. Nous nous laissons entrainer dans un dédale de plateformes et passerelles construites pour supporter les multiples chaines de production. En faisant le tour du bâtiment principal nous trouvons deux locomotives. La voie ferrée qui les a amenées ici s’enfonce maintenant dans la forêt et disparait à quelques mètres de nous. C’est une constante sur tous les spots que nous visitons, la nature reprend toujours le dessus.
Après avoir visité les ateliers, les bureaux les douches et les sous sols, nous tentons d’accéder au toit. Devant l’état de rouille avancé des échelles et des passerelles nous renonçons. Il y a déjà eu des accidents dans ce genre de sites, autant ne pas faire parler de nous dans le journal.

De là ou nous sommes nous voyons quelque chose qui attire notre attention. En bas un chemin passe entre les bâtiments secondaires et les arbres pour rallier un autre ensemble de bâtiments, moins industriel et beaucoup plus petit. Nous ne résistons pas à l’envie d’aller voir de plus près.
Quelques minutes plus tard nous sommes dans la salle des pendus… la curiosité en matière d’exploration urbaine paie souvent. Nous visitons également les anciens bureaux et les douches communes, puis à notre habitude nous ressortons discrètement, sans laisser de trace, ou alors juste une petite, pour voir si d’autres explorateurs la trouveront…

Il y a plusieurs mois maintenant que nous avons visité ces lieux et entre notre visite et le jour de ce récit, le bâtiment principal a connu des dégradations, opérées comme toujours par des personnes qui ne respectent rien. C’est navrant et cela nous conforte dans l’idée qu’il est capital de ne pas révéler les adresses des spots que nous visitons.

Retrouvez l'intégralité des photos dans la galerie

26 commentaires

Seth

Et ? Parcequ’un jour les bâtiments seront détruits, on DOIT absolument balancer les adresses ? Il est courant que l’on nous explique que nous ne sommes que des égoïstes, on a déjà donné nos raisons, libre à chacun de penser ce qu’il veut, on est peut-être des égoïstes, ou alors certains ne supportent pas qu’on refuse de répondre à leurs sollicitations ? Juste une question, qui assumera un accident qui arrivera à une personne à qui on aura donné l’adresse d’un site que l’on sait dangereux ?

SB

Je veux juste que les choses soient claires, c’est tout. Alors : le plus souvent, ne pas donner les adresses sert uniquement à offrir quelques années d’exploration de qualité à une petite communauté avant que les sites ne soient reconvertis par des investisseurs, et à la rassurer quant à sa responsabilité en cas d’accident. Est-ce vrai, ou est-ce faux ?

Seth

J’ai déjà expliqué trop souvent nos raisons, et je n’ai que très peu de temps à consacrer aux gens qui ne veulent pas accepter d’autres points de vue que le leur, donc je t’invite à lire l’article intitulé "pourquoi nous ne communiquons pas les adresses des lieux que nous visitions"
Merci pour ton passage sur le site, et bonne continuation.

SB

Cela ne répond pas à la question : est-ce vrai, ou est-ce faux ?

Seth

Je ne comprends pas cet acharnement, nous n’avons rien à ajouter de plus que ce qui a déjà été dit, libre à chacun ensuite d’avoir un avis différent, nous ne parlons pas au nom de la communauté, la question est donc hors propos.

Seigikirei

Ah, je connais bien cet endroit. C’est en effet un très bon spot, et relativement conservé, malgré qu’il soit de plus en plus connu. Dommage, en effet, que des vandales et la nature le fasse peu a peu disparaitre

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