L’endroit est solennel et nous sommes attentifs au moindre bruit. Le stress est omniprésent, car la dernière fois que nous avons visité un couvent, un ouvrier est entré dans la chapelle au moment où nous faisions des photos. C’est donc une visite entièrement silencieuse qui s’annonce, et si nous ressortons sans nous faire prendre, nous aurons peut-être conjuré le sort...

Pour arriver jusqu’à cette chapelle, nous avons traversé tout le monastère. Il est dans un excellent état de conservation et même s’il est presque entièrement vide, il se dégage un sentiment puissant de cet endroit. De toute façon, même quand il était en activité, il ne devait pas être beaucoup plus meublé.

Comme tous les monastères, celui-ci s’articule autour d’un cloître. Nous commençons par visiter cette partie, car de l’autre côté il y a beaucoup d’activité à l’extérieur, et nous ne voulons pas être vus. Cette partie de la visite se fait rapidement, car nous sommes avant tout venus pour la chapelle.

Et cette chapelle est magnifique, les dalles noires donnent un effet sublime, et tout est intact. L’orgue trône fièrement sur le balconnet et ses évents nous amusent un long moment. La lumière qui s’infiltre par les vitraux donne de jolis effets que nous essayons de capter.
Bien entendu, nous remarquons très vite qu’il y a un accès au clocher. Comme d’habitude, l’appel de la hauteur fait son effet, et nous voilà en train de photographier les cloches. Le clocher est maintenant le nid d’une colonie de pigeons, ce qui rend la montée quelque peu désagréable, et bruyante.

La visite terminée, nous regagnons donc tranquillement notre point de sortie, en toute discrétion.

Un dernier coup d’œil sur la vue d’ensemble qui s’offre à nous en partant, et nous remontons en voiture, en espérant que lors de notre prochaine visite ce monastère abandonné n’aura rien perdu de sa superbe.

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