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Les Arêtes De Poisson

De nombreuses villes dans le monde abritent des souterrains, des carrières ou des réseaux divers. Les plus célèbres sont sans doute les catacombes de Paris. D’autres villes abritent des merveilles cachées, comme Lyon, qui possède un réseau de souterrains dont les caractéristiques sont uniques au monde, les « Arêtes De Poissons », appelées aussi les « ADP ». Leur nom vient de leur architecture étonnante, une galerie principale de 156 mètres de long débutant sur le plateau de la Croix-Rousse et se terminant au bord du Rhône, et 32 galeries réparties de part et d’autre de ce tunnel de façon symétrique. Ce schéma rappelle un squelette de poisson.

Peu de Lyonnais connaissent l’existence de ces souterrains, même ceux dont les maisons se situent juste au-dessus. En tant qu’explorateurs urbains intéressés par le milieu cataphile, nous avions connaissance de ces arêtes de poissons mais nous n’y avions jamais eu accès. C’est une rencontre sympathique qui nous donne l’occasion de nous pencher sur ce trésor du patrimoine Lyonnais. Nous descendons guidés par Walid Nazim, un Lyonnais qui connaît le réseau dans ses moindres recoins.

Avant de descendre nous nous sommes bien sûr documentés. Enfin nous avons essayé et nous avons eu la désagréable surprise de nous rendre compte qu’il n’existait pas beaucoup de documentation sur les ADP. Il faut donc chercher les informations sur des sites de passionnés. Rapidement nous comprenons que nous ne trouverons pas d’autres explications que la courte version fournie par le service archéologique de la ville de Lyon. Tout ce que nous lisons n’est que supposition, il faudra faire avec.
Le réseau aurait été créé au 16eme siècle à des fins militaires. En effet le roi Charles IX ayant fait construire la citadelle Saint-Sébastien pour surveiller les Lyonnais, il aurait également ordonné la construction de ces souterrains pour permettre d’acheminer armes et vivres en cas d’insurrection. Une fois la citadelle détruite, les souterrains seraient restés.

Nous sommes en train de nous remémorer ces lectures quand notre guide se présente à nous. Nous quittons le bruit de la nuit Lyonnaise pour nous enfoncer dans les entrailles de la colline de Croix-Rousse…
Nous arrivons dans un premier tunnel, entièrement bétonné. Selon les sources officielles, la ville a consolidé les ADP après leur découverte en 1960, afin d’éviter tout affaissement. Il reste aujourd’hui très peu de parties dans lesquelles la maçonnerie d’origine est apparente et c’est bien dommage. Walid nous emmène dans l’une des nombreuses arêtes qui n’a pas été bétonnée. Nous admirons le travail précis et régulier, les voûtes solides et une volonté manifeste de rendre l’ensemble esthétique.

Au fur et à mesure de notre visite Walid nous raconte l’histoire, nous montrant certains détails, comme ces soit disant traces de mains d’enfants dans les enduits d’époque. Il nous emmène dans les endroits les plus intéressants. Les lieux ont bien changé depuis leur construction, mais il reste quelques endroits vierges de toute modification. Nous sommes surpris par la hauteur des puits qui remontent à la surface assez régulièrement et par leur nombre. Nous nous rappelons alors de ce que nous avons lu sur la thèse officielle et nous prenons conscience que certains détails clochent.
Comment un réseau si étendu et si travaillé aurait-il pu être construit à l’insu des Lyonnais ?
Comment aurait-il pu avoir une fonction de stockage de munitions puisqu’il n’y a que des galeries et peu de salles ?
Pourquoi certaines parties ont-elles été murées et d’autres laissées intactes ?

Notre guide nous explique que des ossements ont été découverts dans l’une des arêtes dans les années 60, mais rapidement murés et laissés sur place. Les sources officielles réfutent pourtant cette information, mais notre guide dit avoir des preuves. Il nous amène alors à réfléchir sur les origines de cet ouvrage, sa fonction et plus nous y pensons moins nous pouvons croire la version donnée par la ville de Lyon.

Nous aimerions en savoir beaucoup plus, mais nous devrons patienter encore un peu, Walid termine actuellement un livre sur les arêtes de poisson dans lequel il apportera des éléments clés pour comprendre leur vraie origine.

Pour tenter d’en apprendre un peu plus en attendant la sortie du livre, nous rencontrons le journaliste Lyonnais Jean-Luc Chavent, auteur de plusieurs livres sur les ADP. La courte conversation que nous avons avec lui nous confirme qu’il y a quelque chose de sombre autour de ce réseau et que le sujet fâche. Certaines archives seraient manquantes, rendant impossible tout travail de recherche. Fait malheureux ou acte volontaire ?

Nous n’en dirons pas plus pour le moment, mais nous vous préviendrons de la sortie du livre de Walid. Vous y retrouverez certaines de nos photos des ADP non publiées sur urbex.me. Vous pouvez maintenant vous rendre dans la galerie photo pour vivre cette visite passionnante.

Vous pouvez vous procurer le livre L’énigme des Arêtes De Poisson de Walid Nazim dans la Boutique Urbex.Me.

Retrouvez l'intégralité des photos dans la galerie

25 commentaires

Kev

Bonjour je suis actuellement en plein dans la recherche de ces entre je suis passionner de découverte !! Si quelqu’un pourrais se désigne pour divert recherche ou éventuellement visite de ces souterrain un grand merci !!!!!

Stèph

Est ce que quelqu’un sait si elles se visitent toujours car l’office de tourisme de Lyon m’a dit que c’était à ce jour trop dangereux ? J’aimerai bien les voir.. ça donne vraiment envie ..

Steven

Salut Kev, tu as pu en apprendre plus sur les entrées ?

Guillaume

C’est pas une partie abandonnée de Minecraft ?
Ok, je vais faire un tour... ????

Martin

Comment peut-on avoir acces au adp j’aimerai bcp les visitée...

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