
Nous avons déjà connu les orties, la boue, le froid, la neige… aujourd’hui notre premier contact avec le Sanatorium que nous sommes venus voir se fait sur le carrelage… Nous sommes allongés au sol contre le mur, à l’extérieur, un gardien semble nous chercher.
Nous avons pourtant été très prudents en approchant la propriété. Un premier passage nous a montré qu’elle était gardée par plusieurs personnes et qu’il y avait une activité autour du domaine. Nous avons donc marché longtemps à travers bois pour arriver par une aile isolée, pensant ainsi ne pas nous faire repérer. Pourtant, à peine rentrés, nous voyons arriver un gardien qui vient directement sur nous. Nous ne savons pas s’il nous a vus, ou s’il fait simplement sa ronde. La végétation écrasée autour des bâtiments nous a prouvé qu’il y avait beaucoup de passage. Par chance, le gardien ne choisit pas la porte qui nous aurait exposés à sa vue et nous parvenons à nous extraire de ce couloir, pour gagner les étages. Nous cherchons à changer d’aile pour prendre un peu de hauteur et estimer la situation. A ce moment, nous avons perdu le garde de vue. Nous décidons donc de commencer la visite, dans un silence total et sans nous séparer.
Malgré cette présence permanente sur place, les lieux semblent avoir souffert. Il y a eu beaucoup de casse et quelques tags. Il reste pourtant un peu de matériel. Nous prenons rapidement la mesure de la taille de la propriété. Ce sont en fait deux gros Sanatoriums qui sont côte à côte, entourés de bâtiments plus petits. Avec les précautions que nous devons prendre, il est certain que nous n’aurons pas fini la visite avant la nuit.
Nous sommes dans le second Sanatorium quand un bruit de moteur nous arrête net. Un rapide coup d’œil à l’extérieur nous indique que la police est là. Une voiture banalisée avec trois policiers à son bord fait le tour des bâtiments. Nous commençons à avoir une certaine habitude des ces situations, pourtant notre pouls est rapide et le stress commence à se faire sentir. Nous décidons tout de même de continuer la visite, de toute façon nous ne pouvons pas sortir maintenant.
Ce jeu du chat et de la souris dure une bonne demie-heure, à l’issue de laquelle nous décidons de quitter les lieux. Nous n’avons pas visité entièrement les lieux, mais il serait idiot de nous faire prendre. Ce serait une première et nous n’en serions pas fiers.
Nous repartons donc en direction de la forêt, en espérant que la chance ne nous quitte pas. Nous sommes chargés par le matériel photo qui nous gênerait si nous devions courir dans la forêt.
Un dernier léger coup de stress en arrivant à la voiture, vu que nous nous attendons à un petit comité d’accueil, qui n’est pas la… nous reprenons la route, la première interpellation sera pour une autre fois…
17 commentaires
Encore un terrible témoignage qui m’a donné le frisson, une nouvelle fois, c’est comme si j’avais vécu un petit bout de cette aventure avec vous... Merci pour ce partage ;-)
Je ne me suis encore jamais fait interpellée non plus et honnêtement, vraiment pas pressée que ça arrive...
Et pourtant il faut bien se dire que ça finira tout ou tard par arriver :p
bizarre la police qui se déplace, les gardiens ne sont pas bien méchants, ils ne font qu’inviter à sortir du site, sans même forcément raccompagner, à - que ça ait changé récemment ^^
notre politique étant d’éviter tout contact... on a évité les gardiens, ca les a peut etre énervés
Un sympathique spot chargé en émotions ! Il faut dire qu’il est difficile de rester discret lorsque Seth passe son temps a lancer des fauteuils sur les toits ! (voir photo 1)
Evidemment, les photos d’extérieurs sont rares lors d’une partie de cache-cache.
En tous cas, heureux qu’il ne vous soit rien arrivé, vous avez passé l’âge de jouer avec des Playmobil...
je découvre toujours avec délice vos nouveaux articles ... celui là a une signification toute particulière pour moi vue que ce week-end j’ai eu droit a mon premier très gros coup de stress lors d’une exploration avec un gentils monsieur qui hurlait a l’extérieur ... il m’a fallut 10 bonnes minutes pour me rendre compte que ce n’était pas après moi mais après des animaux.
un jeudi matin pas vu un chat au même endroit
Même pas un gardien dans le poste de garde ?
Magnifique reportage, merci pour ce partage !
Ce genre d’endroit me fait penser à une clinique désaffectée depuis 3-4 ans à deux pas de chez moi, et vouée à une démolition sous peu. Et malheureusement située en plein centre ville, donc peut-être un peu trop risquée pour une exploration...
J’ai aussi vu un gardien roder autour des batiments, mais n’est pas rentré. En revanche ce sont les pompiers qui nous ont arrêté dans notre élan, ils était en exercices dans le plus vieux des sana. Dommage. Jolie résumé et jolies photos !